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    (musique)

    Le soleil avait déjà laissé place à la noirceur de la nuit. 

    Elle avait voyagé de taxi en taxi toute la journée. Avec peu de bagages et d’argent sur elle, elle avait médité à un quelconque endroit où se réfugier. Chez sa famille ? Impossible, ils la croyaient tous morte et enterrée depuis des années déjà. Mais alors, où ? Elle projeta alors son regard dans la vitre du taxi, et vit au loin une pancarte géante où il était inscrit : « Motel à 2kms d’ici ». Sa bouche de décrispa. « Je m’arrêterai là bas s’il vous plait. » dit-elle alors au conducteur de taxi qui fumait une énième clope en baillant. La cigarette, qu’elle aurait aimé à cet instant même en fumer une aussi, depuis le temps qu’elle en avait été privée. Mais il n’était pas l’heure de penser à des choses pareilles. Elle descendit du taxi, les muscles et les os fébriles. Elle fût prise d’un léger vertige, puis après s’en être remise, elle avança vers l’entrée du motel.

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    Elle vit à travers la vitre qu’un jeune homme était à l’office, « coup de chance » pensa-t-elle. Ce serait enfin l’occasion d’établir un contact avec quelqu’un d’autres qu’ « eux ». 

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    Elle poussa la porte, puis elle s’avança vers le comptoir. Le jeune homme qui se trouvait derrière avait légèrement détourné son regard vers elle, il avait l’air surprit. Il était assez grand, les cheveux ébène, et une légère barbe de 3 jours surplombaient ses joues et son menton. Il était assez « carré d’épaules » comme on dit, plutôt bel homme. 

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    Il lui dit un bref « bonsoir », elle s’appuya contre le comptoir, lui lança un regard aimable et lui répondit « - Bonsoir, il vous reste une chambre de disponible ? – Il en reste oui en effet, vous comptez y rester uniquement pour la nuit ou pour une durée indéterminée ? lui demanda-t-il, - Et bien, je comptais rester quelques jours… Dit-elle, la voix basse, presque inaudible. 

    Le jeune homme prit alors une des nombreuses clés qui se trouvaient dans le tiroir du comptoir, puis il en sorti et demanda à la jeune femme de le suivre. Le motel n’était pas bien grand, ni exceptionnel. Il s’agissait d’un simple motel en plein milieu d’un « désert », loin de l’agitation de la ville. Ils entrèrent dans la chambre, il lui montra alors le principal « lit, mini frigo, salle de bain ». Ils discutèrent un peu, elle apprenait qu’il se nommait « Travis », originaire du Texas, il dirigeait ce motel depuis presque 2 ans, l’ayant obtenu en héritage à la mort de son oncle. La jeune femme le trouvait doux et gentil, et se sentait soulagée d’avoir une discussion normale avec un habitant new yorkais banal comme lui. 

    Soudainement, elle se mit à l’embrasser. Baiser auquel le jeune homme répondait avec plaisir, puis les choses se suivirent. 

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    Cela faisait un moment qu’elle n’avait pas goûté aux plaisirs de la chair, et cet homme était pas mal, sans être grossier ni vulgaire, qu’est ce qui la retenait de toute manière ? Même dans sa façon de la déshabiller le jeune Travis s’y prenait avec douceur et tendresse, cet élan de délicatesse faisait frémir la jeune femme qui retrouvait un peu de chaleur dans les bras d’un inconnu. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle était soulagée cette nuit là. Elle abandonnait toutes ses peurs, se donnait simplement, sans réfléchir, sans parler, elle ne faisait que respirer et laissait son corps profiter de ce moment. 

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